Pourquoi Marco Polo était surnommé Le Million par les Italiens ?

Marco Polo est un personnage fascinant de l’histoire, célèbre pour ses voyages extraordinaires en Asie durant le Moyen Âge. Pourtant, ce qui intrigue souvent, c’est le surnom que lui ont donné ses concitoyens italiens  : Il Milione ou Le Million.

Quelle est l’origine du surnom italien « Il Milione » donné à Marco Polo ?

Ce surnom revêt plusieurs significations liées à la nature impressionnante et parfois jugée exagérée de ses récits. Il faut tout d’abord comprendre que les exploits de ce marchand vénitien avaient quelque chose de presque irréel pour ses contemporains, tant il rapportait des histoires de richesse et de prospérité venues de contrées lointaines comme le Cathay, aujourd’hui connu sous le nom de Chine.

Les richesses qu’il décrivait comprenaient des palais somptueux, des pierres précieuses et une profusion de soieries et d’épices. L’une des raisons principales pour lesquelles on lui donna ce surnom est la fortune considérable qu’il fit lors de ses opérations commerciales.

En plus de sa réussite économique, le nombre considérable de détails qu’il proposait dans son livre « Le Devisement du Monde », également appelé « Le Livre des Merveilles », ajouta à cette aura de mystère et d’incrédulité. Ainsi, le surnom de « fier-à-bras » se propagea, soulignant à quel point ses histoires contenaient des éléments invraisemblables pour le peuple vénitien de l’époque.

D’autres noms et surnoms attribués à Marco Polo

Outre le fameux Il Milione, Marco Polo a eu droit à plusieurs autres surnoms qui témoignaient aussi bien de l’admiration que du scepticisme qu’il suscitait. Parmi ceux-ci, « Messer Millione » – une variation respectueuse mêlée de dérision – mettait en lumière à quel point ses récits pouvaient sembler gargantuesques. Ses contemporains, pas encore familiers avec l’usage de la monnaie-papier chinoise qu’il décrit, étaient fréquemment ébahis par ce qu’ils percevaient comme des extravagances liées aux coutumes asiatiques dont il était témoin durant ses missions officielles.

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Les différences culturelles énormes entre Venise et les lieux visités firent souvent passer Marco Polo pour un ambitieux relatant des fictions plutôt que des faits avérés. Son importance grandissante après son retour attira les curiosités et les discussions autour de ses voyages. Sa maison à Venise, connue comme la Corte del Milione, témoigne encore aujourd’hui de l’empreinte laissée par ce surnom spécial. Par ailleurs, certains étaient enclins à parler de lui avec suspicion, le prenant pour celui qui aurait accumulé mille fois plus de richesse et d’histoires que cela semble possible.

Le contexte historique des explorations de Marco Polo

La fin du XIIIe siècle, lorsque Marco Polo entame ses longues expéditions, est une époque où le monde occidental commence à s’intéresser de plus près aux terres orientales. Les relations commerciales entre l’Europe et l’Asie étaient sur le point de prendre un essor considérable, et les informations collectées par des aventuriers comme Marco Polo étaient extrêmement précieuses. Grâce à leurs périples, ces voyageurs servaient non seulement d’intermédiaires commerciaux mais aussi de ponts culturels, jetant des bases pour l’exploration future.

Avec son père et son oncle, Marco Polo faisait partie des premiers Européens à avoir voyagé aussi loin vers l’Est, traversant la Route de la Soie et atteignant finalement la cour du puissant empereur mongol Kubilai Khan. Cette aventure avait de quoi saisir l’imagination populaire, surtout compte tenu de la maîtrise déjà affirmée de Polo pour raconter et s’insérer dans les diverses cours impériales avec succès. Dans ce climat fébrile de découvertes, l’idée même de voyager et de commercer au-delà des mers devenait une aspiration pour bon nombre de marchands vénitiens.

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Influence culturelle et commerciale des œuvres de Marco Polo

Le témoignage écrit par Marco Polo n’a pas uniquement captivé ses contemporains; il a influencé les générations futures d’explorateurs. Cependant, là où ses récits prirent véritablement essence fut dans leur capacité à évoquer des images fabuleuses et inédites des civilisations asiatiques. Le texte touchait divers thèmes allant de l’organisation administrative des Mongols à leurs singularités linguistiques et vestimentaires, offrant ainsi une perspective globale sensationnelle pour les lecteurs européens du Moyen Âge.

Il est également fort probable que le Livre des Merveilles ait carburé la soif d’aventure d’explorateurs tels que Christophe Colomb qui, quatre siècles plus tard, s’appuieraient sur ces mêmes cartes et descriptions détaillées pour lancer leurs propres expéditions audacieuses vers de nouvelles terres. Tout ceci solidifia encore davantage sa réputation, faisant grossir les rangs des amateurs d’histoires merveilleuses et des intellectuels curieux prêtant oreille attentive même à ses soit-disant exagérations.

L’héritage glorieux de Marco Polo

Aujourd’hui, Marco Polo demeure l’un des explorateurs les plus étudiés malgré une persistance de scepticisme quant à certains aspects de ses histoires. Ses contributions ne sont pas seulement livresques mais ont joué un rôle crucial dans redéfinir les idées préétablies à une époque dominée par peu de contacts directs avec l’extérieur. Même si quelques coins de son récit pourraient paraître embellis au goût moderne, ils n’enlèvent rien à la massive contribution et aux briques solides posées pour structurer ce qui deviendrait plus tard une compréhension transcontinentale élargie.

Son influence perdure, continuant d’alimenter un imaginaire fertile prêt à embrasser les secrets et mystères du globe. Qu’importe si Le million ou Il Milione tirait son inspiration autant de réalités concrètes que de bribes enjolivées; notre vision actuelle serait incomplète sans lui, et il reste cet incontournable messire million prolongeant émotions viscérales et réflexions critiques de génération en génération.